Notre vision de l’agriculture

Myrtille de Sologne est née d’une rencontre entre un homme passionné par son métier d’agriculteur et une famille elle aussi originaire de la région. Ensemble, ils ont eu envie de prouver qu’une agriculture durable et productive est possible en Sologne.

Je suis David-Alexandre Bertrant, producteur de myrtilles en Sologne, une région que je connais comme ma poche car c’est ici que je suis né et que j’ai grandi.

Cela fait plus de 30 ans que je travaille dans l’agriculture. Etre producteur est un métier formidablement complexe, aussi gratifiant qu’il est difficile. Je n’en changerais pour rien au monde. Certes, la nature nous en fait voir des vertes et des pas mûres, mais elle est généreuse, et son caractère imprévisible fait le sel de ce métier.

Depuis quelques années, je m’intéresse de très près aux myrtilles. Attention ! Pas n’importe lesquelles ! Je suis d’un naturel exigeant et perfectionniste. Je parle des myrtilles fraîches, sans résidus de pesticides, de saison et croquantes. Celles qu’on a envie de picorer comme des bonbons dès qu’on les pose sur la table.

Trouver ce genre de myrtilles n’est pas si simple.
Les myrtilles sauvages ne sont pas légion. Les myrtilles de culture font souvent de l’avion.

Des myrtilles cultivées localement, en Sologne

Myrtilles fraîches, de saison, croquantes

Mon objectif est de produire des myrtilles de très haute qualité, et de les cultiver de manière naturelle. Je veux faire du bon, du sain, du naturel, et cela ne s’improvise pas.

Pour y parvenir, il faut comprendre la plante, sa croissance, ses besoins, ses moments de stress (eh oui, les plantes en ont aussi !). Il s’agit également de prendre en compte la terre et ses ressources, et de se faire à l’idée que nous ne sommes pas les seuls à aimer les myrtilles : les ravageurs et un certain nombre de micro-organismes ont eux aussi un intérêt prononcé pour ces arbustes et leurs fruits.

Mon approche consiste à tenir compte de toutes les questions que pose cet écosystème, et à y apporter des réponses douces, réfléchies, en symbiose avec la nature.

Depuis 2019, mon équipe et moi-même observons et expérimentons sur 5 premiers hectares que nous avons nommé "le labo". Ce labo est une chance extraordinaire pour un agriculteur car il nous permet de faire évoluer nos méthodes de travail pour produire des myrtilles fraîches et sans résidus de pesticides. Il se situe au Moulin du Mizotier, dans la ferme où je suis né.

En 2020, nous avons commercialisé notre première production. Puis nous sommes passés à 30 hectares. Les surfaces et les quantités sont vouées à augmenter dans les prochaines années, mais nous continuerons à mener nos expérimentations au Moulin du Mizotier afin d’améliorer constamment nos pratiques agricoles.

Car je pense qu’une agriculture à la fois durable et productive est possible. Je suis persuadé que c’est à travers une relation harmonieuse avec la nature que l’on peut y parvenir, en prenant soin du sol et des micro-organismes qui l’habitent, en veillant à la bonne santé de la plante et à son équilibre.

Ce travail demande réflexion et observation, et s’inscrit dans la durée.
Et je n’ai qu’une envie : le mener à bien dans ma région, la Sologne.

Couverture de la revue Octopus

Agriculture : nourrir le débat pour faire bouger les lignes !

Nous pensons que l’agriculture ne se résume pas à faire pousser des fruits ou des légumes, ni à appliquer des techniques d’agronomie. C’est aussi beaucoup d’observation, mais également de l’histoire, de la transmission, de la science, de la sociologie, et même de la poésie... une somme de cultures finalement.

Nous croyons profondément en cette vision plurielle de l’agriculture. C’est pourquoi Myrtille de Sologne est partenaire d’Octopus, une revue dont chaque numéro est articulé autour d’un produit ou d’un mets.

Laissons Marie Secret, directrice de la publication, nous raconter son principe éditorial : « Cette revue singulière invite à une lecture gourmande où les produits sont contés par des agriculteurs, cuisiniers, chefs, artistes, scientifiques, littéraires, historiens… Ils ont à cœur de transmettre leur savoir et nous leur ouvrons nos pages afin qu’ils mettent en perspective la richesse de chaque produit à la lumière de leur spécialité. Dans chaque numéro, un artiste contemporain complète cette déclinaison des sens en illustrant la revue d’une œuvre créée spécialement pour l’occasion. »

La revue et ses œuvres voyagent ensuite de musées en foires d’art contemporain, de galeries en établissements scolaires, s’invitant à des événements, organisant des conférences, donnant à voir et à penser. Car si agriculture et alimentation répondent à des besoins humains fondamentaux, elles sont aussi des nourritures intellectuelles. Il faut donc alimenter le débat ! L’ouvrir au plus grand nombre, donner à voir le fruit de nos actions.

Sur plusieurs numéros étalés dans le temps, Octopus va raconter les aventures de nos myrtilles fraîches et sans résidus de pesticides. Pour parler de nos découvertes, partager nos avancées, et laisser une trace des expérimentations menées au Moulin du Mizotier.

Dans les pages de notre site, nous relaieront aussi les pérégrinations d’Octopus et la richesse de ce projet original et tentaculaire. Alors, n’hésitez pas à nous suivre pour être tenu informés !