Chez Myrtille de Sologne, nous cultivons nos fruits sans utiliser d’intrants issus de la filière phytopharmaceutique. C’est ce qui nous permet de produire des myrtilles zéro résidu de pesticides. On vous explique pourquoi et comment !
Nous estimons que le travail d’agriculteur est d’aider la nature à faire son travail pour produire de beaux fruits, et non de l’y contraindre par la chimie. C’est pourquoi notre approche agronomique consiste à maintenir la dynamique des équilibres naturels, afin de proposer des myrtilles zéro résidu de pesticides. Avant de vous raconter comment nous procédons, rentrons un peu dans le détail du rôle des pesticides et des questions qu’ils soulèvent.
Il existe trois grandes catégories de pesticides :
– Les herbicides, également appelés désherbants, qui ont la propriété de tuer les végétaux. Ils servent à lutter contre les « mauvaises » herbes (advendices).
– Les fongicides qui sont conçus pour éliminer ou limiter les champignons parasites ou pour limiter leur propagation.
– Les insecticides qui éliminent les insectes, qu’ils soient volants ou rampants.
Leur action de destruction de la biodiversité est selon nous un vecteur de déséquilibre des écosystèmes qui nuit à la bonne santé des sols et des plantes, et sans aucun doute à celle des hommes. C’est pourquoi nous cherchons à préserver la biodiversité, de même que notre santé et celle des consommateurs. D’autant que cette biodiversité nous rend aussi de nombreux services.
Pour vous donner une idée du paradoxe de l’utilisation à outrance de pesticides en agriculture, prenons l’exemple des champignons. Moins visibles que les mauvaises herbes, moins médiatisés que les abeilles et autres pollinisateurs dont les populations chutent de façon alarmante, les champignons ont pourtant un rôle essentiel à la bonne santé des cultures. Nous ne parlons pas là du type de champignons que vous allez cueillir en forêt mais de champignons microscopiques qui vivent à l’intérieur du sol et contribuent à sa richesse.
Vous n’ignorez pas qu’il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Pour les champignons, c’est un peu la même chose. Certains champignons sont extrêmement nocifs pour les cultures et peuvent provoquer d’énormes dégâts. Mais nombre d’entre eux jouent un rôle très important dans la croissance des plantes.
Plantes et champignons s’associent en effet pour se rendre des services mutuels, en formant ce que l’on appelle des mycorhizes. Dit plus simplement, les champignons colonisent les racines de la plante par de fins filaments qui prolongent ses racines.
Pour la plante, cette forme de relais permet d’explorer un plus grand volume de sol et d’y puiser davantage d’éléments nutritifs qu’avec ses seules racines. Pour les champignons, c’est un moyen de recevoir, par la racine de la plante hôte, des sucres issus de la photosynthèse. Des sucres qui permettent leur survie, rien de moins.
Dans cette relation gagnant-gagnant, chacun sort renforcé. Mais cette association naturelle se voit fragilisée par l’utilisation de fongicides. La seule étymologie du terme ôte toute forme de doute sur le rôle de ces substances : fongicide vient du latin fungus, « champignon » et de caedere, « tuer ». Point.
Notre approche pragmatique de l’agroécologie exclue tous les intrants phytosanitaires de synthèse sur nos cultures.
Nous gérons les mauvaises herbes par l’utilisation d’une toile de paillage. Une technique rudimentaire et efficace à double titre puisqu’elle bloque la lumière – les mauvaises herbes ne peuvent donc pas se développer – et limite l’évaporation de l’eau du sol – ce qui nous permet de préserver cette précieuse ressource.
Nous n’utilisons pas non plus d’insecticides puisqu’en protégeant notre environnement et la biodiversité, nous régulons les parasites à l’aide du biocontrôle. Une méthode qui revient à gérer les équilibres des populations d’agresseurs plutôt que de tenter de les éradiquer.
Pour ce qui est des champignons, non seulement nous ne luttons pas contre eux mais nous cherchons au contraire à accroitre leur développement par la fertilisation organique de notre verger.
Les fertilisants (certifiés en agriculture biologique) que nous utilisons sont en effet des nutriments pour les micro-organismes du sol (champignons et bactéries). Ils nous permettent de régénérer et optimiser la vie du sol pour faire bénéficier à la plante des services rendus par la biodiversité.
L’équilibre global de nos arbustes s’en trouve renforcé, ce qui leur permet de surmonter des situations stressantes – une attaque de champignons malveillants par exemple ! – sans avoir recours à des pesticides de synthèse. La nature sait très bien faire son travail, le nôtre est simplement de l’y encourager. Et de vous garantir des myrtilles zéro résidu de pesticides.
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